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Partir
Les jours de l’automne flamboient sous les dernières lumières
Les rouges, les jaunes des feuilles repoussent les verts au creux des forêts
Les crépuscules torrides des chemins allongent l’ombre des pierres
Le tapis roux se déroule inexorablement devant l’hiver déjà prêt
A répandre sur la terre brune des champs son coulis terne de brumes givrantes
Aux jours bruyants de vies insouciantes succèdent les nuits sourdes et mouillées
Aux souffles tièdes des heures enfiévrées succèdent les rafales glacées de journées déprimantes
Aux buissons touffus caressés par la brise succèdent des squelettes tordus par la bise endiablée
Aux rires joyeux des filles aux jupes trop courtes succèdent la toux rauque des cadavres emmitouflés
Le vent rageur qui trousse les rombières dans le coin glacé des rues noires
A délogé les garçons émoustillés aux mains baladeuses
La neige froide et poisseuse des villes a envahi les trottoirs
Refoulant la jeunesse turbulente de l’été dans le tréfonds enfumé des tavernes crasseuses
Le marbre translucide du gel pétrifie les rivières dans leur lit
Le froid hurlant pousse les clodos enguenillés vers les couloirs de la mort
Les membres raides des toits éjaculent des volutes acres de fumées dans le ventre des nuages gris
Les Christ d’acier figés dans la glace aux flèches des églises pleurent sur notre sort
Il est temps pour nous de fuir vers des contrées plus douces
De prendre la route qui mène vers des cieux plus cléments
Avec les oiseaux migrateurs qui nous montrent le chemin et le vent qui nous pousse
Il est temps pour nous de partir là-bas où nous portent nos rêves d’enfants
Libertypat
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"Cache cache" de Berthe Morisot, j'ai reproduit cette peinture sur toile 40x40 en 2004. Inutile de préciser que mes préférences vont vers les impréssionnistes. Les modèles de Berthe sur ce tableau étaient sa soeure Edma et sa nièce Blanche. Je trouve les femmes de cette époque, gracieuses avec leurs chapeaux, leur longues robes en mousseline et leurs ombrelles.
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Peinture à l'huile sur toile 40x30 réalisée en 2003J'aime assez reproduire des chefs d'oeuvre de grands maîtres , ici, Paul Cézanne qui, lui aussi aimait reproduire ses maîtres ainsi Pissaro, dont il a incorporé un paysage en arrière plan, à gauche pour lui rendre hommage.
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Fusain sur carton entoilé réalisé en 2007 pour Justine une petite copine de 12 ans qui aime les chevaux.
Avez vous, comme moi, des couleurs dans la tête?
La vie en noir et blanc n'est pas la vie, !
Sous le soleil, les couleurs changent de couleur!
Dans le noir, le noir est noir, le blanc est gris!
Jouer avec les couleurs, c'est jouer avec la vie!
Jouer avec le noir, n'est pas jouer!
J'aime les couleurs, donc, j'aime la vie!
Tu aimes les couleurs, donc, je t'aime!
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Elle
Elle est arrivée par un bel été, comme une furie, hurlant de colère
Déjà, sans la voir, sans la connaître, j’ai su qu’elle me serait chère.
Mon cœur battait fort dans le couloir, je n’avais qu’une hâte, la voir
La main sur la poignée, j’hésitais, ce fut le début de notre histoire.
Poussant la porte de la chambre, je fermais les yeux, les cris redoublaient
La crainte aussi, la peur un peu, comment calmer ce mal qui m’étreignait
Je me suis précipité vers le petit lit blanc, les larmes montaient à mes yeux
Elle était minuscule, écarlate, vibrante de rage dans ses vêtements bleus
Je l’ai prise dans mes bras, délicatement, comme un cadeau fragile
Les bras et les jambes battaient l’air de mouvements malhabiles
Les cris jaillissaient encor plus forts malgré les caresses prodiguées
A se débattre et a hurler ainsi, pensais je, bientôt elle sera fatiguée
Mais il en est de la vie naissante, comme il en est de l’amour qui fini,
On se berce d’illusions, on s’accroche à l’espoir et on abandonne par dépit
Alor, de guerre lasse, j’ai cherché du regard les yeux bleus de sa mère
J’y ai vu tout l’amour du monde, la joie et la tendresse de la terre
Au creux de ses bras, doucement, j’ai déposé le paquet hurlant
Comme dans un rêve le silence se fit’entre elle, moi et l’enfant
Vexé mais débordant de tout et surtout de bonheur
Je les embrassais follement …mais se fut une erreur.
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