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Va et vient
Le temps s’en vient, le temps s’en va,
Je ne suis rien loin de tes bras,
Le temps s’en va, le temps s’en vient,
Je ne suis bien qu’auprès de toi.
L’amour s’en vient, l’amour s’en va,
Dans tes yeux bleus, il y a tant de joie,
L’amour s’en va, l’amour s’en vient,
Restes près de moi et prends ma main.
La vie s’en vient, la vie s’en va,
Portes notre enfant au creux de toi,
La vie s’en va, la vie s’en vient,
Il te ressemble, il est de moi.
La mort s’en vient, la mort s’en va,
Le chagrin étouffe ma voix,
La mort s’en va, la mort s’en vient,
Ouvres tes bras, je te rejoins.
Libertypat
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Ane Maudit
J’ai froid, si froid, j’ai mal, si mal !
Ma vie de misère se termine ici,
Pourquoi crever ainsi ? Je n’ai rien fais de mal !
J’ai tout donné, pour rien et c’est fini !
Cette douleur qui me taraude le corps
M’a couché là dans cette boue immonde
Je n’y vois plus et je sens la mort
Qui m’attire à elle vers son triste monde
Tout a commencé, je ne sais plus, il y a longtemps
Ma mère était là douce et tendre auprès de moi
Ils sont venus, m’ont attaché, battu, je criais « Maman ! »
Je ne l’ai jamais revue ne serait ce qu’une fois
J’ai froid, si froid, j’ai mal, si mal !
Je n’ai jamais connu mon père, en avais je un ?
C’est le sort de notre race, quoi de plus normal
Depuis la nuit des temps, souffrir est notre destin
Courir sous les coups, crouler sous les charges
Moqués de tous, nous sommes condamnés
Sous le soleil brûlant, sous la neige, sous l’orage,
Pas de pitié pour nous, nous sommes damnés.
Un jour pourtant, un petit garçon m’a caressé,
Il me parlait tout bas, je ne le comprenais pas,
Dans mon cœur une explosion de joie m’a submergé
Quelqu’un a crié, il est parti en courant me plantant là.
J’ai froid, si froid, j’ai mal, si mal !
Toujours sale et crotté, assailli par les mouches,
Et ce fouet qui claque sur mes jambes, mon poitrail,
Et ces cordes qui m’entravent jusque sur ma couche,
J’ai eu, un jour, pour une de mes semblables de l’envie
Une tendresse sans borne et de l’amour à donner,
Elle aussi m’aimait, on se le disait dans la nuit,
Mais tous deux entravés n’avons jamais pu nous aimer.
Triste vie, triste sort, inconscient, un de mes aïeux,
Il y a deux mille ans a porté sur son dos,
De village en village votre Christ, votre Dieu,
Condamnant ainsi sa descendance à tous les maux.
J’ai froid, si froid, j’ai mal, si mal !
Et ces lames aiguisées qui descendent de l’Atlas,
Transperçant mes chairs torturées d’animal,
D’âne maudit du Maghreb agonisant, seul, dans la glace.
Lybertipat
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Choisir
Dans le jardin, il y a des fleurs,
Des jaunes, des bleues, des rouges aussi,
J’aime bien les jaunes, j’aime mieux les bleues,
J’ai pris les rouges, je ne sais pas pourquoi !
Dans le verger, il y a des fruits,
Des pommes, des prunes, des poires aussi,
J’aime bien les pommes, j’aime mieux les prunes,
J’ai pris les poires, je ne sais pas pourquoi !
Dans la cave, il y a du vin,
Du rouge, du blanc, du rosé aussi,
J’aime bien le rouge, j’aime mieux le blanc,
J’ai pris le rosé, je ne sais pas pourquoi !
Dans mon armoire, il y a des chemises,
Une jaune, une bleue, une rouge aussi,
J’aime bien la jaune, j’aime mieux la bleue,
J’ai pris la rouge, je ne sais pas pourquoi !
Au bar, il y a trois filles,
Une blonde, une brune, une noire aussi,
J’aime bien la blonde, j’aime mieux la brune,
Je t’ai prise, toi , je sais pourquoi !
Libertypat
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